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Officiel

Le mot du maire

Le recensement de notre population qui se déroulera du 16 janvier au 15 février 2020, est une enquête d’utilité publique obligatoire qui permet de connaître le nombre de personnes vivant en France.

C’est pour nous l’occasion de déterminer la population totale de Villebramar. Ces données sont utilisées pour calculer la participation de l’État au budget des communes.

Camille Mizeron, actuelle secrétaire-stagiaire, et future remplaçante titulaire d’Annick Martinaud, viendra à votre rencontre. Elle pourra alors prendre connaissance du territoire de la commune et de ses habitants.

Changement à la Poste

La Poste nous informe d’une nouvelle organisation de distribution du courrier pour notre secteur, elle se déroulera désormais en début d’après-midi et ce à partir du 7 janvier 2020.

L’église

Vous avez pu constater que des travaux de rénovation du plafond de l’église ont été entrepris. Nous avons eu une mauvaise surprise, les artisans ont pu constater que la charpente présentait des points de faiblesse.

Meilleurs vœux pour l’année 2020

Je vous souhaite une année pleine de joie, de réussite, de chaleur pour vous, vos proches et pour notre commune.
Je vous renouvelle à tous, petits et grands, mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour cette année 2020.

Le maire, Sylvie Maurin

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Histoire

Michel Brunet, un paléontologue à Villebramar

Michel Brunet, paléontologue, un seul but: découvrir des restes de nos ancêtres.

Magné, petit village du sud de la Vienne, Michel Brunet naît d’une mère au foyer et d’un père dans la police. Alors commence une époque bénie. Confié à ses grands-parents agriculteurs, il passe sa petite enfance dans la nature, à scruter les bêtes et courir les carrières à la recherche de fossiles, déjà. «A l’âge de 7 ans, mes parents ont sifflé la fin de la récréation. Ils m’ont exporté à Versailles, où ils habitaient.» On l’emmène au parc du château, il est interdit de marcher sur l’herbe. «Depuis je hais les jardins à la Le Nôtre.» Il découvre l’école, s’adapte. Et s’achemine tranquillement vers sa licence d’enseignement supérieur en sciences naturelles.
Il s’est lié d’amitié avec David Pilbeam. Ensemble, ils font un rêve, qui deviendra un défi : trouver des traces d’australopithèque à l’ouest de la vallée du Rift. Seul Michel Brunet persévérera. Dix ans à chercher Abel.

La mémoire d’Abel. Mais, ce jour, la première pensée de Michel Brunet n’est pas pour la science, mais pour Abel Brillanceau, géologue qu’il a entraîné dans son aventure africaine. Son meilleur ami, disparu tragiquement, en 1989, au Cameroun. «J’en garde encore un profond sentiment d’injustice, c’est moi qui l’ai fait venir, lui qui y est resté.» Alors, c’est décidé, ce préhomme du Tchad — du moins sa mâchoire — sera baptisé Abel.

Quelques mois plus tard, Abel dort dans le coffre-fort de la faculté de Poitiers et n’en sort que pour étude. Michel Brunet en a fait faire un moulage, qu’il couve de son regard bleu: «Au moment de la découverte, en un court instant, j’ai vu redéfiler toute ma vie…»

Entélodon
Entelodon

Il s’enfonce d’abord à 30 millions d’années, dégageant à tour de bras des mammifères paléogènes (son sujet de doctorat d’Etat) sur le site de Villebramar (Lot-et-Garonne): un Entelodon, cette bête qui ressemblait à un sanglier de la taille d’un hippopotame, le plus vieux crâne européen de rhinocéros, des restes crâniens d’Eusmilus, félin aux canines supérieures en lame de sabre… «A cette époque, chaque fois que l’on découvrait une forme nouvelle, on se disait elle vient d’Asie. Pour nous, ce continent, c’était l’Eldorado, j’ai eu envie d’y aller.» Fausse piste afghane.

Extrait d’un article du journal Libération — 14 Mai 1996

Crâne d'entélodontidé découvert par Michel Brunet

Ci-contre: crâne d’entélodontidé découvert à Villebramar.

Les Entelodonidae, (en français entélodontidés, mais souvent simplifié en entélodontes) forment une famille éteinte de mammifères préhistoriques, ayant vécu de la fin de l’Éocène jusqu’au début du Miocène, soit de -35 à -20 Ma. Elle comprenait plusieurs espèces dont la taille variait du sanglier au rhinocéros. Les entélodontes, apparentés au porc domestique, partagent un ancêtre commun avec lui.

Carte postale fouilles à Villebramar

Monsieur Deguilhem, pharmacien à Monbahus, avait conduit des fouilles avant la première guerre mondiale, ce qui a permis à Michel Brunet de venir à son tour dans notre village.

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Histoire

Quand Raymond Delvert photographiait le Lot-et-Garonne

Raymond Delvert est né le 9 juin 1914 à Paris et il est décédé le 11 janvier 1992 à Villeneuve-sur-Lot. Delvert a deux passions: la photo et l’aviation. Il va travailler chez Puytorac à Bordeaux où il améliore ses connaissances du travail photographique.

En 1943, il s’installe à Villeneuve-sur-Lot. En 1946, mettant un avion à sa disposition, Kodak le charge de faire des essais de films aériens couleurs. Quelques temps après, Combier, alors le plus gros éditeur français de cartes postales, lui signe un contrat.

Il réalise pour le CNRS le relevé «en vraies couleurs» des grottes de Lascaux avant leur fermeture. Il prend des vues d’avion du paysage français pour l’Atlas aérien (Gallimard). Ses photos sont publiées dans des livres édités par Hachette, Larousse, Arthaud, Gallimard.

En 1956, il met au point l’«aéro-pédagogie», ancêtre des dossiers pédagogiques audio-visuels des Centres de documentation pédagogique.

Dans un autre domaine, il met au point en 1958 l’appareil permettant d’identifier les chevaux gagnants sur la ligne d’arrivée, le «photo-finish», qui équipe depuis la plupart des champs de courses.

Il cède son fonds à l’automne 1991 et estime alors le nombre de clichés qu’il a réalisés, en noir et blanc ainsi qu’en couleurs, à un million. Il était chevalier des arts et des lettres, titulaire de la médaille d’or de l’artisanat, de dix-huit médailles d’or de l’affiche, et du prix mondial de l’affiche (1953) pour une vue du Mont-Saint-Michel.

Vue aérienne de Villebramar par Raymond Delvert
Vue aérienne du village de Villebramar prise dans les années soixante